Paysages d'abandon Où la guerre fait ronron Mais on ne perd la main Un faux rideau Et on recommence Et ces maisons de carton Alignées pour l'occasion Comme les wagons d'un train Comme des ragots En éternelle partance J'ai vu des villes blessées Et de boue Vaille que vaille Devant l'étranger afféré A piller leurs entrailles J'ai chanté la liberté A des enfants soldats Qui m'ont souri remercié Et sont rentrés au pas Qui m'ont souri remercié Et sont rentrés au pas Qui m'ont souri remercié Et sont rentrés au pas La misère est au fronton Chez les marchands d'illusion On fait la lutte à la mort Oui, mais on ri Beaucoup trop fort Et la fille est dans la jonque Et la mère fait le guet Pendant qu'un client quelconque Se la paie Pour sa menue monnaie Et dans la ville aux aguets J'ai vu pleuré mon guide Quand le Père Noël est passé Avec sa hotte vide Mais j'ai chanté la liberté A des enfants soldats Qui m'ont souri remercié Et sont rentrés au pas Qui m'ont souri remercié Et sont rentrés au pas Qui m'ont souri remercié Et sont rentrés au pas J'ai plus de couleurs, mon amour, J'ai du noir plein la tête Tu m'as joué un bon tour Où as-tu mis ma palette ? T'as tout déteint derrière toi En quittant ma planète Rallume tout, reviens-moi J'ai compris, je regrette J'ai plus de vert pour mon jardin J'ai plus de bleu pour mon ciel J'ai de la nuit plein les mains Mais j'ai plus d'or pour mon soleil Je peux pas finir mon tableau Qui devait être si beau Et qui sera si beau Si tu ne m'oublies pas tout haut {au Refrain} Je casserai plus tous les miroirs Où tu te voyais si belle Ça me fait déjà cent ans de malheur Sans sursis, sans appel Et je croise le même chat noir Tous les soirs, tous les soirs Celui qui vit chez moi Qui croque toutes mes joies {au Refrain} C'est tout le temps vendredi treize Ça me pèse, ça me pèse Je passe toujours sous cette échelle Par laquelle, par laquelle Tu montais jusqu'à moi Quand je rêvais de toi {au Refrain, x3}