Si l'accident de Three Mile Island a été riche d'enseignements pour l'industrie nucléaire, la leçon quasi unique de celui de Tchernobyl se résume à "plus jamais ça". Et c'est pour se conformer à cette leçon que l'on a conçu les réacteurs dits "de troisième génération", l'EPR, l'AP 1000, l'AES 92, ATMEA et quelques autres. Tous doivent pouvoir démontrer qu'un accident majeur, entraînant la fusion complète du cœur, ne doit provoquer que des relâchements très limités de radioactivité dans l'environnement. Les premières leçons tirées de l'accident de Fukushima valident cette approche pour l'essentiel.
Bertrand Barré, retraité du Commissariat à l'Energie Atomique et aux Energies Alternatives, CEA, est Conseiller scientifique auprès de la Présidence d'AREVA, Professeur émérite à l'Institut National des Sciences et Techniques Nucléaires, et enseignant dans plusieurs Grandes Ecoles.