La Mort (Barbara/Barbara-Roland Romanelli), extrait du concert à l'Olympia (Paris) en 1978.
Illustration : © 2013 Helo Doc
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Qui est cette femme qui marche dans les rues,
Où va-t-elle,
Dans la nuit brouillard où souffle un hiver glacé,
Que fait-elle ?
Cachée par un grand foulard de soie,
A peine si l´on aperçoit la forme de son visage,
La ville est un désert blanc
Qu´elle traverse comme une ombre
Irréelle
Qui est cette femme qui marche dans les rues,
Qui est-elle ?
A quel rendez-vous d´amour mystérieux
Se rend-elle ?
Elle vient d´entrer dessous un porche
Et, lentement, prend l´escalier
Où va-t-elle ?
Une porte s´est ouverte.
Elle est entrée sans frapper
Devant elle
Sur un grand lit, un homme est couché
Il lui dit "Je t´attendrais,
Ma cruelle "
Dans la chambre où rien ne bouge,
Elle a tiré les rideaux
Sur un coussin de soie rouge,
Elle a posé son manteau
Et, belle comme une épousée, dans sa longue robe blanche
En dentelle,
Elle s´est penchée sur lui, qui semblait émerveillé
Que dit-elle ?
Elle a reprit l´escalier, elle est ressortie dans les rues
Où va cette femme, en dentelles ?
Qui est cette femme ?
Elle est belle
C´est la dernière épousée,
Celle qui vient sans qu´on appelle,
La fidèle
C´est l´épouse de la dernière heure,
Celle qui vient lorsque l´on pleure,
La cruelle
C´est la mort, la mort qui marche dans les rues
Méfie-toi
Referme bien tes fenêtres,
Que jamais, elle ne pénètre chez toi
Cette femme, c´est la mort,
La mort, la mort, la mort...
© Famille Barbara, 1978