Chopin - Chamber Music + Presentation (reference recording : Polish Artists)

Frédéric François Chopin (1810-1849) - Chamber Music Click to activate the English subtitles for the presentation (00:00-04:06) Introduction et Polonaise brillante pour Violoncelle et Piano en Ut Majeur Op.3 (00:00) ; (03:30) Grand duo concertant sur des thèmes de ‘Robert le Diable’ pour Violoncelle et Piano en Mi mineur (09:17) Sonate pour Violoncelle et Piano en Sol mineur Op.65 I.Allegro moderato (20:33) II.Scherzo - Allegro con brio (33:52) III.Largo (38:00) IV.Finale - Allegro (41:42) Trio pour Piano, Violon et Violoncelle en Sol mineur Op.8 I.Allegro con fuoco (47:04) II.Scherzo - Vivace (57:49) III.Adagio Sostenuto (1:04:10) IV.Finale - Allegretto (1:10:13) Piano : Anna Wesolowska Violoncelle/Cello : Stanislas Firlej Violon/Violin : Barbara Górzyńska Recorded in 1985-86, at Varsovie Les débuts de la musique de chambre en Pologne remontent au XVIIIe siècle, où elle fut le genre des musiciens amateurs, et où elle se pratiquait dans les manoirs, les cloîtres et les riches maisons bourgeoises. Il faut citer le nom de Michal Kleofas Oginski (1765-1833), violoniste et compositeur, grand enthousiaste de musique de chambre, et qui recevait dans sa résidence de nombreux artistes pour s'adonner en leur compagnie à son activité favorite. Un autre grand amateur de ce genre de musique fut le prince Antoni Radziwill, compositeur et violoncelliste, connu en Europe pour être un mécène très actif. Beethoven lui dédia son Ouverture op. 115, Mendelssohn — son premier Quatuor à cordes, et Goethe, un autre de ses amis, fut gratifié de la première musique jamais écrite sur son Faust, composée par le Prince lui-même, et fort appréciée de Schumann, Liszt et Chopin. Chopin rencontra le prince Radziwill à l'âge de 18 ans, à Berlin, et devint immédiatement son protégé. Liszt en parle dans son livre sur Chopin dans les termes suivants : « Depuis son entrée au collège, jusqu'à l'achèvement complet de ses études, ce fut toujours le prince, que son esprit élevé mettait à même de comprendre toutes les exigences de la carrière d'un artiste, qui paya sa pension par l'entremise d'un ami, M. Antoine Korzuchowski, lequel depuis cette époque, garda avec Chopin jusqu'à ses derniers jours, les relations d'une constante amitié. » En octobre 1828 Chopin séjourne chez le prince, à Antonin. Ils jouent ensemble, et mènent de longues conversations sur la musique. Deux oeuvres de musique de chambre sont le fruit de ce séjour, le Trio en sol mineur op. 8 et l'Introduction et Polonaise en Ut majeur opus 3. Le Trio, dédié au Prince Radziwill, fut conçu pour des musiciens amateurs, pour être joué chez soi. Cela vaut également pour la Polonaise, écrite pour le prince-violoncelliste, et sa fille Wanda, pianiste. Un an plus tard Chopin y ajouta l’introduction, qu'il dédia à Joseph Merk, et publia l'ensemble sous le numéro d'opus 3 en 1831. Le titre français original du Trio est « Premier Trio pour Piano, VioIon et Violoncelle dédié à Son Altesse Monsieur le Prince Antoine Radziwill par Fréd. Chopin », et porte le numéro d'opus 8. Il parut en 1833. En septembre 1831, Chopin arriva à Paris et s'installa au 27, boulevard Poissonnière. Bientôt on put le voir partout, dans les salons, aux concerts, à l'Opéra. Il aimait Rossini composant ses Variations pour flûte et piano sur un thème de sa Cenerentola (Cendrillon), mais c'est Robert le Diable de Meyerbeer qui lui fit la plus grande impression. Durant un des nombreux dîners offerts par Franz Liszt, Chopin fit la connaissance du célèbre violoncelliste, Auguste Franchomme. Le dîner terminé, Franchomme raccompagna Chopin chez lui, demanda à l'écouter, et déclara ensuite « l'avoir immédiatement compris ». Une belle amitié s'ensuivit. Voici, en quelques mots, l'histoire du Grand Duo Concertant en Mi bémol majeur sur des thèmes deRobert le Diable composé en 1832, en collaboration, par les deux musiciens. C'est encore Franchomme qui sera à l'origine de la dernière composition de Chopin publiée de son vivant : la Sonate pour violoncelle et piano en sol mineur op. 65, écrite entre 1846 et 47. Malgré une maladie avancée, et les difficultés créatrices qui en résultaient, cette œuvre extraordinaire témoigne des possibilités du génie de Chopin, et trace le sillon qu'il aurait sans doute continuer de creuser, si il n’était pas mort prématurément, en 1849. Frédéric François Chopin PLAYLIST (reference recordings) https://www.youtube.com/playlist?list=PL3UZpQL9LIxOd2d1F4YsbL4XLfB6zvRfj